“ La danse est une espèce de réthorique muette, par laquelle l’orateur peut, par ses mouvements, sans parler un seul mot, se faire entendre et persuader les spectateurs qu’il est gaillard digne d’être loué, aymé et chéri… ” (Thoinot Arbeau, Orchésographie, Langres 1588 ). Du XVe siècle à la Renaissance, nous connaissons essentiellement la danse de cour. Bien danser, savoir chanter et jouer d’un instrument permettaient de tenir avec grâce et dignité son rang dans la société. La Renaissance en musique et en danse est caractérisée par l’introduction dans le registre courtois de formes et d’éléments populaires. C’est ainsi qu’une part importante est accordée aux rondes, facteur de convivialité et de cohésion sociale. Les traités du XVe siècle (Ebréo, Piacenza, manuscrit de Marguerite d’Autriche) et ceux du XVIe siècle (Negri, Caroso, Arbeau…) offrent les premières notations des pas et mouvements de danse. Deux formules répondront aux besoins des stagiaires, débutants ou initiés:
– Les bases de la danse de la Renaissance française seront enseignées à chacun des stages suivant le répertoire de Thoinot Arbeau, ( branle double, branle simple, branle coupé, branle morgué, branle gay, gavotte, pavane, gaillarde et volte…).
L’atelier chorégraphique s’attachera à l’étude du style et à l’expression esthétique des danses de la Renaissance italienne. La mise en espace du mouvement s’appuiera, soit sur des créations, soit sur des reconstitutions d’époque telles que: Basse danse Reale (Domenico), basse danse Cupido (Guglielmo), Leggiadra Marina, Lo Spagnoletto, Amor Costante Spagnoletta…